Une ziggourat est un édifice religieux mésopotamien, présent aussi en Élam, constitué de plusieurs terrasses supportant probablement un temple construit à son somme. Il s'agit du monument le plus spectaculaire de la civilisation mésopotamienne, dont le souvenir a survécu bien après sa disparition grâce au récit biblique de la Tour de Babel, inspiré par la ziggourat de Babylone. Dans les principales villes mésopotamiennes, le visiteur moderne peut observer des édifices colossaux qui ressemblent à de hautes tours. Certaines de ces constructions se dressent encore fièrement sur une hauteur de plusieurs dizaines de mètres. D'autres, ravagées par le temps, ne sont plus que de monstrueuses masses informes, d'autres encore ont des aspects fantasmagoriques qui inspirent crainte et mystère.
La plus célèbre des ziggourats est celle de Babylone. Grâce au récit Genèse 11, son souvenir a traversé le temps. Dans la Bible, elle est nommée : "Tour de Babel". Le récit de la Genèse, nous raconte qu'au temps où les hommes parlaient la même langue, ils se dirent : "Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touchera le ciel". Ainsi pour la Bible, les bâtisseurs de la ziggourat de Babylone n'étaient que des prétentieux qui voulaient atteindre le ciel.
GENÈSE 11 "La terre entière se servait des mêmes mots. Or en se déplaçant vers l'orient, les hommes découvrirent une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. Ils se dirent l'un à l'autre : "Allons ! Moulons des briques et cuisons les au four." Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servit de mortier. "Allons ! dirent-ils, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nm afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre." Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils d'Adam. "Eh, dit le Seigneur, ils ne sont tous qu'un peuple et qu'une langue et c'est là leur première oeuvre ! Maintenant, rien de ce qu'ils projetteront de faire ne leur sera accessible ! Allons, descendons et brouillons ici leur langue, qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres !" De là, le Seigneur les dispersa sur toute la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi lui donna-t-on le nom de Babel car c'est là que le Seigneur brouilla la langue de toute la terre, et c'est de là que le Seigneur dispersa les hommes sur toute la surface de la terre."
On trouve à Chogha Zanbil une des seules ziggourats dont les ruines aient été préservées jusqu'à aujourd'hui en dehors de la Mésopotamie (l'autre étant Sialk). C'est d'ailleurs sans doute la mieux conservée de toutes. Le site se situe à approximativement 45 km au sud de Suse et à 230 km au nord d'Abadan en passant par Ahvaz, qui est à 60 km. Tchoga Zanbil est devenu le premier site iranien à être inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.La cité sainte centrale est vouée au dieu national de Suse Inshushinak. D’autres dieux y trouvent leur place (Napirisha, Ishme-Karab, Kiririsha). Le monument le plus imposant est une superbe ziggurat. Elle est bâtie à l'ancien emplacement d'un temple déjà consacrée à Inshushinak, qui avait pour dimensions 105 x 8 m. Les matériaux de base employés pour la construction de la ziggurat sont la brique crue, pour le noyau, et la brique cuite, plus solide, pour l'extérieur. Lors des travaux, le temple est surélevé et surmonté de quatre étages. Pour la construction de la tour, les bâtisseurs ont d'abord délimité le pourtour de l'édifice avec un solide mur, avant de remplir l'espace autour du noyau de briques crues, dans un premier temps, avant de bâtir les étages supérieurs en suivant les escaliers, toujours autour d'un noyau principal. Une fois achevée, la ziggurat a une base carrée de 105 mètres de côté (comme le temple originel), et une hauteur estimée à 55 mètres environ (les ruines en mesurent encore 25 aujourd'hui). On gravit l'édifice grâce à quatre escaliers situés de chaque côté de la tour, menant au premier étage, puis d'autres escaliers permettaient de monter les autres étages, en faisant emprunter un parcours circulaire. Ces escaliers intérieurs sont une particularité de l'édifice. Cette ziggurat est alors consacrée à Inshushinak, mais aussi à Napirisha, dieu du pays d'Anshan, assurant ainsi l'union symbolique des deux entités constituant l'Élam, le bas pays de Suse et le haut pays d'Anshan

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